Résumé :
Cet avertissement s'adresse à toutes les mères habitant les régions de Gehlenburg, Sensburg, Lötzen et Lyck ! Prenez garde à l'ogre de Kaltenborn ! Il convoite vos enfants. Il parcourt nos régions et vole les enfants. Si vous avez des enfants, pensez toujours à l'Ogre, car lui pense toujours à eux ! Ne les laissez pas s'éloigner seuls. Apprenez-leur à fuir et à se cacher s'ils voient un géant monté sur un cheval bleu, accompagné d'une meute noire. S'il vient à vous, résistez à ses menaces, soyez sourdes à ses promesses. Une seule certitude doit guider votre conduite de mères : si l'Ogre emporte votre enfant, vous ne le reverrez Jamais !
Une enfance frustrée de tendresse, une adolescence humiliée, un métier qu'il juge au-dessous de lui même ont contribué à faire d'Abel Tiffauges l'ennemi de la société et des hommes qui l'incarnent. Mais un épisode de sa vie d'écolier lui a donné la conviction qu'il existe une secrète complicité entre le cours des choses et son destin personnel : parce qu'il devait ce matin là comparaître devant le conseil de discipline, il a fait des vœux pour que le collège soit détruit par un incendie. Or, tandis que dans les cas ordinaires ce genre de prière demeure sans effet, cette fois l'incendie libérateur a lieu...
Deux passions éclairent et réchauffent sa solitude : la détection des symboles dont il devine la présence autour de lui, et le goût de la chair fraîche. Il hante les étals des bouchers, puis il rôde autour des écoles communales. Il y a en lui du mage de de l'Ogre, le premier guidant et secourant le second. C'est ainsi qu'une histoire de viol menaçant de l'envoyer au bagne, la mobilisation de 1939 lui vaut un non-lieu : l'école a encore brûlé!
Fait prisonnier en 1940, il est acheminé vers la Prusse-Orientale. Mais alors que ses compagnons sont accablés par cette plaine infinie et désolée, Tiffauges y voit la terre magique qu'il attendait, et il trouve une étrange libération dans sa captivité. Pays des emblèmes héraldiques et pa
Traducción mía:
Esta advertencia es para todas las madres que viven en las zonas de Gehlenburg, Sensburg, Lötzen y Lyck! Tenga cuidado con el ogro de Kaltenborn! Él codicia a sus hijos. El recorre nuestras regiones y roba a los niños. Si usted tiene hijos, siempre piense en el ogro, como siempre piensa él en ellos! No dejes que salgan solos. Enséñeles a huir y esconderse si ven un gigante montado en un caballo azul, acompañado por una jauría negra. Si él viene a ti, resiste sus amenazas, se sordo a sus promesas. Una sola certeza debe guiar su conducta de madres: si el ogro se lleva a su hijo, nunca volverán a verlo de nuevo!
Una infancia frustrada de ternura, una adolescencia humillada, una profesión que considera por debajo de él han contribuido a convertir a Abel Tiffauges el enemigo de la sociedad y de los hombres que la encarnan. Pero un episodio de su vida escolar le ha dado la creencia de que existe una complicidad secreta entre el curso de los acontecimientos y su destino personal: porque tenía esa mañana que comparecer ante el comité de disciplina, hizo votos para que el colegio fuese destruido por el fuego. Ahora bien, aunque en los casos ordinarios este tipo de oración no tiene ningún efecto, esta vez el lugar del fuego liberador...
Dos pasiones iluminan y calientan su soledad: la detección de los símbolos de quienes adivina su presencia a su alrededor, y el sabor de la carne fresca. El frecuenta las tablas de los puestos de los carniceros, y merodea alrededor de las escuelas municipales. Hay en él el Ogro Mago, primero guiando y socorriendo el segundo. Por lo tanto, una historia de violación amenazó con enviarlo a prisión, la movilización de 1939 le valió un despido: la escuela se quemó otra vez!
Tomado prisionero en 1940, es transportado a Prusia Oriental. Pero mientras sus compañeros se vieron desbordados por la llanura infinita y desolada, Tiffauges ve la tierra mágica que esperaba, y se encuentra con una extraña liberación en su cautiverio.
Traducción mía:
Esta advertencia es para todas las madres que viven en las zonas de Gehlenburg, Sensburg, Lötzen y Lyck! Tenga cuidado con el ogro de Kaltenborn! Él codicia a sus hijos. El recorre nuestras regiones y roba a los niños. Si usted tiene hijos, siempre piense en el ogro, como siempre piensa él en ellos! No dejes que salgan solos. Enséñeles a huir y esconderse si ven un gigante montado en un caballo azul, acompañado por una jauría negra. Si él viene a ti, resiste sus amenazas, se sordo a sus promesas. Una sola certeza debe guiar su conducta de madres: si el ogro se lleva a su hijo, nunca volverán a verlo de nuevo!
Una infancia frustrada de ternura, una adolescencia humillada, una profesión que considera por debajo de él han contribuido a convertir a Abel Tiffauges el enemigo de la sociedad y de los hombres que la encarnan. Pero un episodio de su vida escolar le ha dado la creencia de que existe una complicidad secreta entre el curso de los acontecimientos y su destino personal: porque tenía esa mañana que comparecer ante el comité de disciplina, hizo votos para que el colegio fuese destruido por el fuego. Ahora bien, aunque en los casos ordinarios este tipo de oración no tiene ningún efecto, esta vez el lugar del fuego liberador...
Dos pasiones iluminan y calientan su soledad: la detección de los símbolos de quienes adivina su presencia a su alrededor, y el sabor de la carne fresca. El frecuenta las tablas de los puestos de los carniceros, y merodea alrededor de las escuelas municipales. Hay en él el Ogro Mago, primero guiando y socorriendo el segundo. Por lo tanto, una historia de violación amenazó con enviarlo a prisión, la movilización de 1939 le valió un despido: la escuela se quemó otra vez!
Tomado prisionero en 1940, es transportado a Prusia Oriental. Pero mientras sus compañeros se vieron desbordados por la llanura infinita y desolada, Tiffauges ve la tierra mágica que esperaba, y se encuentra con una extraña liberación en su cautiverio.
Critiques
Abel Tiffauges est un garagiste persuadé d'avoir un destin grandiose à accomplir. « Ma vie fourmille de coïncidences inexplicables dont j'ai pris mon parti comme d'autant de petits rappels à l'ordre. Ce n'est rien, c'est le destin qui veille et qui entend que je n'oublie pas sa présence invisible mais inéluctable. » (p. 88)
Doté d'une force physique hors du commun, Abel Tiffauges est fasciné par les jeunes garçons. Il les photographie, enregistre leurs voix et observe leurs jeux innocents. Son obsession pourrait lui valoir la prison, mais il y échappe quand la Seconde Guerre mondiale éclate. Abel Tiffauges s'enrôle et se passionne alors pour les pigeons voyageurs. Rapidement fait prisonnier par les Allemands, il n'est pourtant jamais entravé dans ses mouvements et acquiert une position de choix dans un centre d'éducation pour les jeunesses hitlériennes. Là, il assouvit enfin la passion dévorante qu'il entretient à l'égard des jeunes garçons.
Abel Tiffauges est fasciné par les jeunes corps des garçons et il en entreprend une lecture systématique et révérencieuse. Tiffauges déchiffre les corps, leurs lignes, leurs pleins et leurs déliés, et il excelle à les catégoriser, dans une volonté maniaque de thésaurus. Abel Tiffauges est un ogre qui ne goûte jamais à la chair, mais qui tente de dérober les essences mêmes de ses proies. « Je compris que j'obéirais d'autant mieux à mes aspirations alimentaires que j'approcherais davantage l'idéal de la crudité absolue. » (p. 94) En collectionneur avide, il cherche toujours plus loin la pièce qui manque à son butin.
Dans son journal qu'il a intitulé Écrits sinistres, il célèbre aussi le mystère divin de l'acte de porter. Il appelle cette mission, sainte à ses yeux, la phorie et il l'entoure de respect et de religiosité. « Je saisis pour la première fois le sens tiffaugéen du sacrement du baptême : un petit mariage phorique entre un adulte et un enfant. » (p. 148) À l'instar de son travail sur les corps des jeunes garçons, il accumule obstinément les symboles sacrés ou païens qui célèbrent la phorie.
Il y aurait tant à dire sur ce superbe roman de Michel Tournier. L'auteur m'avait déjà éblouie avec Vendredi ou les limbes du Pacifique où il réécrivait le mythe de Robinson. Ici, il reprend un célèbre poème de Goethe : le Roi des Aulnes est un charmeur dévoreur d'enfants, terrible figure d'ogre s'il en est. le talent de Michel Tournier à extrapoler les mythes littéraires est sans égal à mes yeux. Dans le Roi des Aulnes, il mêle le mythe aux références bibliques et mythologiques et fait regorger son texte d'analogies, de symboles et de métaphores. L'intertextualité mise en oeuvre semble inépuisable et l'auteur fait montre d'une érudition qui n'a rien de vantarde, qui n'est qu'hommage aux classiques et volonté de les surpasser pour mieux les honorer.
Je m'attarde un instant sur le nom du protagoniste. Dans la Bible, Abel est le nomade assassiné par son frère Caïn : dans le Roi des Aulnes, Abel Tiffauges est sans cesse en mouvement et il progresse vers l'est, vers la lumière. Il échappe toujours à la mort et son initiation est continue auprès de différents maîtres. le frère assassiné est ici bien vivant et décidé à prendre revanche sur la vie. Quant au patronyme, Tiffauges, c'est le nom du château de Gilles de Rais, compagnon de Jeanne d'Arc et assassin d'enfants. Son histoire a été reprise dans de nombreuses légendes présentant des ogres, dont le cruel Barbe-Bleue. Abel Tiffauges est donc un ogre en marche : courez, enfants ! Il vient pour vous !
La violente beauté du style de Michel Tournier m'émeut au-delà du dicible. Je suis sans voix devant les inventions lexicales de l'auteur : soucieux d'utiliser exactement le mot qui convient pour désigner la chose pensée, observée ou ressentie, il ne se contente pas de synonymes ou de périphrases, il crée des termes à la mesure des idées qu'il développe. L'épaisseur sémantique ainsi créée fait du texte un recueil unique de termes, un dictionnaire à lui seul. Michel Tournier crée le sublime à partir du prosaïque, voire du tabou. La sensualité de son texte est vicieuse, dépravée et souvent défécatoire, mais elle est sensualité pleine et entière.
J'arrête ici ce trop long billet en vous recommandant ce roman. Ne soyez pas rebuté par l'érudition du texte. Plongez les yeux fermés dans la spiritualité animale d'Abel Tiffauges !
Traducción mía.
Abel Tiffauges es un garajista persuadido a tener un destino grandioso que hay que cumplir. " Mi vida abunda de coincidencias inexplicables de las que tomé mi partido como tantos pequeños llamamientos al orden. No es nada, es el destino que vela y que entiende que no me olvide de su presencia invisible pero ineluctable.”
Dotado de una fuerza física extraordinaria, Abel Tiffauges está fascinado por los muchachos. Los fotografía, registra sus voces y observa sus juegos inocentes. Su obsesión podría valerle la prisión, pero escapa de eso cuando la Segunda Guerra mundial estalla. Abel Tiffauges se enrola y entonces se apasiona para las palomas mensajeras. Rápidamente aprisionado por los alemanes, no es trabado sin embargo en sus movimientos y jamás adquiere una posición de elección en un centro educativo para las juventudes hitlerianas. Allí, sacia por fin la pasión devoradora que mantiene con respecto a los jóvenes.
Abel Tiffauges está fascinado por los jóvenes cuerpos de los chicos y emprende una lectura sistemática y reverente. Tiffauges descifra los cuerpos, sus líneas, sus llenos y sus perfiles, y se destaca por categorizarlos, en una voluntad maniática de tesauro. Abel Tiffauges es un ogro que jamás merienda a la carne, sino que intenta robar las mismas esencias de sus presas. “Comprendí que obedecería de tan mejor a mis aspiraciones alimentarias ya que acercaría más el ideal de la crudeza absoluta. " (P. 94) El coleccionista ávido, busca siempre más lejos la pieza que falta a su botín.
En su diario que tituló Escritos siniestros, celebra también el misterio divino del acto de referirse. Llama esta misión, santa con sus ojos, la phorie y la rodea de respeto y de religiosidad. " Cojo por primera vez el sentido tiffaugéen del sacramento del bautismo: un pequeño matrimonio phorique entre un adulto y un niño. " (P. 148) A ejemplo de su trabajo sobre los cuerpos de los jóvenes chicos, acumula obstinadamente los símbolos sagrados o paganos que celebran la phorie.
Habría tanto a decir sobre esta novela soberbia de Michel Tournier. El autor ya me había deslumbrado con Viernes o los limbos del Pacífico donde reescribía el mito de Robinson. Aquí, repite un poema célebre de Goethe: el Rey de los Alisos es un encantador dévoreur de niños, figura terrible de ogro si es de allí. El talento de Michel Tournier que extrapola los mitos literarios es incomparable a mis ojos .
En el Rey de los Alisos, mezcla el mito con las referencias bíblicas y mitológicas y hace rebosar su texto de analogías, de símbolos y de metáforas. La intertextualidad puesta en ejecución parece inagotable y el autor da pruebas de una erudición que no tiene nada de jactanciosa, que sea sólo homenaje a los clásicos y voluntad de sobrepasarlos para honrarlos mejor.
Me detengo un instante con el nombre del protagonista. En la Biblia, Abel es el nómada asesinado por su hermano Caïn: en el Rey de los Alisos, Abel Tiffauges está sin cesar en movimiento y progresa hacia el este, hacia la luz. Escapa siempre de la muerte y su iniciación es continua cerca de diferentes dueños. El hermano asesinado está muy vivo y decidido aquí a desquitarse sobre la vida. En cuanto al nombre patronímico, Tiffauges, es el nombre del castillo de Gilles de Rais, compañero de Juana d' Arc y asesino de niños. Su historia ha sido repetida en numerosas leyendas que presentan a ogros, cual cruel Barba Azul. Abel Tiffauges es pues un ogro en marcha: ¡corran, niños! ¡Viene por ustedes!
La belleza violenta del estilo de Michel Tournier me emociona más allá de lo decible. Quedo sin voz delante de las invenciones lexicales del el autor: cuidadoso de utilizar exactamente la palabra que conviene para designar la cosa pensada, observada o sentida, no se contenta con sinónimos o perífrasis, crea términos a la medida de las ideas que desarrolla. El espesor semántico tan creado hace del texto una recopilación única de términos, un diccionario él sólo. Michel Tournier crea lo sublime a partir de lo prosaico, incluso a partir del tabú. La sensualidad de su texto es viciosa, depravada y a menudo défécatoire, pero es sensualidad plena y entera.
Detengo aquí este escrito demasiado largo recomendándole esta novela. No sé desaliente por la erudición del texto. ¡Zambúllase con los ojos cerrados en la espiritualidad animal de Abel Tiffauges!
Traducción mía.
Abel Tiffauges es un garajista persuadido a tener un destino grandioso que hay que cumplir. " Mi vida abunda de coincidencias inexplicables de las que tomé mi partido como tantos pequeños llamamientos al orden. No es nada, es el destino que vela y que entiende que no me olvide de su presencia invisible pero ineluctable.”
Dotado de una fuerza física extraordinaria, Abel Tiffauges está fascinado por los muchachos. Los fotografía, registra sus voces y observa sus juegos inocentes. Su obsesión podría valerle la prisión, pero escapa de eso cuando la Segunda Guerra mundial estalla. Abel Tiffauges se enrola y entonces se apasiona para las palomas mensajeras. Rápidamente aprisionado por los alemanes, no es trabado sin embargo en sus movimientos y jamás adquiere una posición de elección en un centro educativo para las juventudes hitlerianas. Allí, sacia por fin la pasión devoradora que mantiene con respecto a los jóvenes.
Abel Tiffauges está fascinado por los jóvenes cuerpos de los chicos y emprende una lectura sistemática y reverente. Tiffauges descifra los cuerpos, sus líneas, sus llenos y sus perfiles, y se destaca por categorizarlos, en una voluntad maniática de tesauro. Abel Tiffauges es un ogro que jamás merienda a la carne, sino que intenta robar las mismas esencias de sus presas. “Comprendí que obedecería de tan mejor a mis aspiraciones alimentarias ya que acercaría más el ideal de la crudeza absoluta. " (P. 94) El coleccionista ávido, busca siempre más lejos la pieza que falta a su botín.
En su diario que tituló Escritos siniestros, celebra también el misterio divino del acto de referirse. Llama esta misión, santa con sus ojos, la phorie y la rodea de respeto y de religiosidad. " Cojo por primera vez el sentido tiffaugéen del sacramento del bautismo: un pequeño matrimonio phorique entre un adulto y un niño. " (P. 148) A ejemplo de su trabajo sobre los cuerpos de los jóvenes chicos, acumula obstinadamente los símbolos sagrados o paganos que celebran la phorie.
Habría tanto a decir sobre esta novela soberbia de Michel Tournier. El autor ya me había deslumbrado con Viernes o los limbos del Pacífico donde reescribía el mito de Robinson. Aquí, repite un poema célebre de Goethe: el Rey de los Alisos es un encantador dévoreur de niños, figura terrible de ogro si es de allí. El talento de Michel Tournier que extrapola los mitos literarios es incomparable a mis ojos .
En el Rey de los Alisos, mezcla el mito con las referencias bíblicas y mitológicas y hace rebosar su texto de analogías, de símbolos y de metáforas. La intertextualidad puesta en ejecución parece inagotable y el autor da pruebas de una erudición que no tiene nada de jactanciosa, que sea sólo homenaje a los clásicos y voluntad de sobrepasarlos para honrarlos mejor.
Me detengo un instante con el nombre del protagonista. En la Biblia, Abel es el nómada asesinado por su hermano Caïn: en el Rey de los Alisos, Abel Tiffauges está sin cesar en movimiento y progresa hacia el este, hacia la luz. Escapa siempre de la muerte y su iniciación es continua cerca de diferentes dueños. El hermano asesinado está muy vivo y decidido aquí a desquitarse sobre la vida. En cuanto al nombre patronímico, Tiffauges, es el nombre del castillo de Gilles de Rais, compañero de Juana d' Arc y asesino de niños. Su historia ha sido repetida en numerosas leyendas que presentan a ogros, cual cruel Barba Azul. Abel Tiffauges es pues un ogro en marcha: ¡corran, niños! ¡Viene por ustedes!
La belleza violenta del estilo de Michel Tournier me emociona más allá de lo decible. Quedo sin voz delante de las invenciones lexicales del el autor: cuidadoso de utilizar exactamente la palabra que conviene para designar la cosa pensada, observada o sentida, no se contenta con sinónimos o perífrasis, crea términos a la medida de las ideas que desarrolla. El espesor semántico tan creado hace del texto una recopilación única de términos, un diccionario él sólo. Michel Tournier crea lo sublime a partir de lo prosaico, incluso a partir del tabú. La sensualidad de su texto es viciosa, depravada y a menudo défécatoire, pero es sensualidad plena y entera.
Detengo aquí este escrito demasiado largo recomendándole esta novela. No sé desaliente por la erudición del texto. ¡Zambúllase con los ojos cerrados en la espiritualidad animal de Abel Tiffauges!
Vendredi ou Les limbes du Pacifique
RESUME DE L'OEUVRE
• Préambule : Le capitaine Pieter Van Deyssel tire les cartes du tarot pour Robinson et lui annonce une succession de métamorphoses :
o le Démiurge, organisateur;
o l'Hermite succède au Guerrier
o apparition de Vénus
o métamorphose de Vénus en Sagittaire,chaos,Saturne
o apparition des Gémeaux "attachés par le cou aux pieds de l'Ange bisexué"
o la cité du Soleil (« Deux enfants se tiennent par la main devant un mur qui symbolise la Cité solaire. Le dieu-soleil occupe tout le haut de cette lame qui lui est dédiée. Dans la Cité solaire -suspendue entre le temps et l'éternité, entre la vie et la mort- les habitants sont revêtus d'innocence enfantine, ayant accédé à la sexualité solaire qui, plus encore qu'androgynique, est circulaire. Un serpent se mordant la queue est la figure de cette érotique close sur elle-même, sans perte ni bavure.
C'est le zénith de la perfection humaine, infiniment difficile à conquérir, plus difficile encore à garder. »)
o Le Capricorne , c'est-à-dire le danger de mort
o auquel succède Jupiter, le "dieu du ciel" qui « s'incarne dans un enfant d'or, issu des entrailles de la terre - comme une pépite arrachée à la mine - , qui vous rend les clés de la Cité solaire » .
Cet exposé se passe pendant une tempête où il ne reste qu'une chose à faire, c'est laisser filer le bateau. Mais le naufrage survient brutalement
• Ch.1 : Robinson se réveille sur la grève de Spéranza (c'est ainsi qu'il appellera son île au chapitre 3) : les débris sur la grève, la carcasse de la Virginie, le bateau échouée sur la barrière de récifs, lui rappellent la tempête et le naufrage. Il explore l'île, tue un bouc sauvage et finit par trouver un sommet d'où il peut découvrir l'ensemble de l'île : manifestement elle est inhabitée. Robinson traîne des jours indéterminés, sans véritable ressort, dans l'espoir du passage d'un bateau, obsédé par l'image qu'il découvre de l'île « d'un oeil immense, bleu et humide, scrutant les profondeurs du ciel.» . Il finit cependant par se mettre à construire un bateau pour échapper à l'île et pour ce faire se rend sur la Virginie où il récupère de la poudre, des biscuits, une longue-vue, des armes, des outils, des tissus et une bible.
• Ch.2 : Robinson entreprend studieusement la construction de son embarcation et retrouvant des méthodes ancestrales de fabrication en l'absence de vis et de clous. Les averses qui surgissent permettent à Robinson de faire la découverte de son rapport avec la civilisation par le biais de la nudité. Il prend soudain conscience et de sa solitude et de son sentiment d'abandon (voir page 30 ). Apparition de Tenn, le chien de la Virginie, hostile à Robinson. Progression de la construction du bateau baptisé L'Evasion : alors que Robinson aurait bien besoin d'une scie, certains crabes gigantesque en sont naturellement pourvus.
De même, la construction de l'Evasion a été calquée inconsciemment sur celle de l'Arche de Noé. Du coup l'Evasion n'est qu'un symbole de son désir de quitter l'île.Mais ce désir n'a pas été adapté à la réalité et l'évasion devient impossible ! Robinson connaît alors une période de découragement qui le conduit à la souille. Dans ce marécage boueux, où se vautrent une laie et ses marcassins sauvages, il perd son corps et erre au milieu de son passé. Il s'associe à son père, drapier, et prend conscience de "ses propres facultés de repliement sur lui-même et de démission en face du monde extérieur" en ne vivant le présent que comme un élément à conforter le passé.(voir page 39).
Dans cet état, il devient la proie d'hallucinations qui le poussent à mettre le feu à son signal, l'eucalyptus. Symboliquement il reprend pied sur Speranza pour la deuxième (et dernière) fois. Il tourne donc le dos à la mer pour "consommer sans plus rêver ses noces avec son épouse implacable, la solitude".
http://yjohri.pagesperso-orange.fr/Tournier_Vendredi.html
Barbe-Bleue
https://www.canal-u.tv/video/les_amphis_de_france_5/paroles_de_contes.263
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