Fleurs du mal / Flowers of Evil
Présentation des Fleurs du Mal
Ce recueil de 100 poèmes a été publié le 25 juin 1857 à Paris chez Poulet-Malassis. Ces poèmes sont répartis en 5 sections comportant respectivement 77, 12, 3, 5 et 3 poèmes. Ils sont précédés d'une dédicace à Gautier et du poème au lecteur.
Les 5 sections initiales sont : Spleen et Idéal, Le Vin, Fleurs du Mal, Révolte et La Mort.
Une seconde édition augmentée de 35 poèmes nouveaux (et d'une section inédite : Tableaux parisiens) est publiée en 1861. L'édition définitive des Fleurs du Mal a été publiée en 1868, après la mort de Charles Baudelaire (1821-1867).
Ce recueil est mal accueilli, par la critique. Seuls quelques-uns, dont son ami Barbey d’Aurevilly, défendent la poésie de Charles Baudelaire. Le 5 juillet 1857 parait un violent article du Figaro, qui tout à la fois assure une grande notoriété au poète et le conduit devant les tribunaux.
En août 1857, six mois après le procès de Madame Bovary (pour des chefs d'inculpation similaires: immoralité et obscénité), Baudelaire est condamné ( Flaubert ne l'avait pas été) pour "offense à la morale publique, ... la morale religieuse et aux bonnes mœurs". Il est condamné à 300 francs d'amende et à la suppression de six poèmes. Ces 6 poèmes seront publiés à nouveau, en 1864, en Belgique dans le Parnasse satyrique du dix-neuvième siècle.
Baudelaire a apporté un soin particulier à la disposition de son recueil. Les Fleurs du Mal ne sont pas une succession de poèmes qui prennent place au fur et mesure de l’inspiration de l’auteur. Baudelaire les a disposés suivant un itinéraire bien précis. Il est d'ailleurs une lettre célèbre adressée en 1861 par Baudelaire à Vigny : " le seul éloge que je sollicite pour ce livre est qu'on reconnaisse qu'il n'est pas un pur album et qu'il a un commencement et une fin."
L'édition définitive des Fleurs du mal a la structure suivante:
Spleen et Idéal (poèmes I à LXXXXV)
Tableaux parisiens (poèmes LXXXXVI à CIII)
Le Vin (poèmes CIV à CVIII )
Fleurs du Mal (poèmes CIX à CXVII )
Révolte (poèmes CXVIII à CXX)
La Mort (poèmes CXXI à CXXVI)
A la Lettre link
Les fleurs du mal
Les Fleurs du mal analisé 1
Les Fleurs du mal analisé 2
Les Fleurs du mal expliqué
Two editions of Fleurs du mal were published in Baudelaire's lifetime — one in 1857 and an expanded edition in 1861. "Scraps" and censored poems were collected in Les Épaves in 1866. After Baudelaire died the following year, a "definitive" edition appeared in 1868.
Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
Traversé çà et là par de brillants soleils;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.
Voilà que j'ai touché l'automne des idées,
Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.
Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur?
— Ô douleur! ô douleur! Le Temps mange la vie,
Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le coeur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie!
— Charles Baudelaire
Les fleurs du mal
http://fleursdumal.org/poem/109
Fleurs du mal / Flowers of Evil. 1857 Edition
Baudelaire's poetry was well-known long before it was collected in Les Fleurs du mal in 1857. A few scattered poems had appeared in journals and reviews, and Baudelaire had also achieved notoriety reciting his lurid verses aloud. Several times he announced that he was going to publish a collection of poems, giving titles such as Les Lesbiennes (The Lesbians) and Les Limbes (Limbo). However, the definitive title was not to come until 1855, when "fleurs du mal" was suggested by his friend Hippolypte Babou, and publication was not to come until 1857, when his friend Auguste Poulet-Malassis printed the first edition of "ces fleurs maladives," as Baudelaire wrote in the dedication.
Les Fleurs du mal appeared on the bookshelves of Paris in June 1857. Eleven hundred copies had been printed for sale, with an additional twenty copies hors commerce printed on fine paper. Within a month, the French government initiated an action against the author and the publisher, accusing them of outrages to public morality. On August 20th, a French court acknowledged the literary merit of the book as a whole but demanded that six poems be deleted on moral grounds. In a pattern now familiar, however, the trial only served to create a sensation, and by the following summer the initial printing of Les Fleurs du mal was sold out.
The six poems censored from the first edition are indicated below by red guillemets like this ».
Les fleurs du mal
http://fleursdumal.org/1857-table-of-contents